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C.-B., Houston
2020-02-05 15:30 HNP
Le 5 février 2020, la commandante de la GRC en Colombie-Britannique, la sous-commissaire Jennifer Strachan, et le commissaire adjoint Eric Stubbs, officier responsable des enquêtes criminelles - Services de police de base pour la GRC en Colombie-Britannique, ont tenu une conférence de presse et fait une déclaration sur les efforts de la police relativement au conflit sur le chantier du gazoduc Coastal GasLink.
Je vous remercie d’être ici aujourd’hui. Nous tenions à faire le point sur les efforts que nous déployons dans la région de Houston relativement au conflit sur le chantier du gazoduc Coastal GasLink.
Depuis la publication de la décision de la juge Church le 31 décembre 2019 concernant l’injonction de la cour suprême de la Colombie-Britannique, nous avons renouvelé nos efforts dans le but d’organiser des réunions et des discussions avec toutes les parties prenantes, soit les chefs héréditaires, les chefs et le conseil élus, les responsables de l’entreprise Coastal GasLink, les intervenants de différents paliers gouvernementaux et d’autres personnes concernées.
Au cours des cinq dernières semaines, ma priorité, en tant que commandante divisionnaire, a été d’être disponible pour dialoguer. J’ai constaté que les chefs héréditaires ainsi que les chefs et les conseils élus étaient disposés à m’accueillir sur leur territoire pour discuter de leurs préoccupations. J’ai également demandé leur avis sur la manière de mettre en application l’injonction de la cour suprême de la Colombie-Britannique de manière pacifique.
Je me suis assurée que ces conversations étaient ouvertes, honnêtes et confidentielles. Ainsi, nous avons décliné de multiples demandes d’entrevues de la part des médias par grand respect et dans l’espoir qu’une solution possible, à court ou à long terme, serait trouvée.
Nous avons favorablement accueilli la nomination par le gouvernement de la Colombie-Britannique de Nathan Cullen comme agent de liaison entre la province et les chefs héréditaires de la nation de Wet'suwet'en et nous avons eu bon espoir de voir des résultats positifs découler du processus de développement Wiggus. Bien qu’une entente formelle n’ait pas été conclue en ce qui concerne l’injonction de la cour suprême de la Colombie-Britannique, nous avons bon espoir que le dialogue en cours concernant la réconciliation se poursuivra. La GRC reste déterminée à jouer tout rôle qui pourrait favoriser la réconciliation.
Au cours des conversations avec les chefs héréditaires et les chefs et conseils élus, j’ai clairement constaté qu’il existe des opinions et des positions diverses quant à une éventuelle solution. Quelle que soit la position de chacun sur le sujet, il existe une préoccupation commune pour la sécurité de tous, qu’elle soit physique, émotionnelle ou spirituelle. La GRC partage cette préoccupation et croit qu’il existe des moyens sans violence d’assurer la sécurité, la paix et le respect de la loi dans les discussions ou les divergences d’opinions.
Un exemple récent, en Colombie-Britannique, est la mise en application de l’injonction de la cour suprême de la Colombie-Britannique sur le mont Burnaby. Les manifestants ont pu exprimer leurs préoccupations et, s’ils le souhaitaient, être arrêtés de manière non violente.
La majeure partie de l’engagement proactif que la GRC a pris au cours de l’année dernière s’est concentrée sur la communication et la médiation, tout en luttant contre la désinformation.
J’aimerais inviter le commissaire adjoint Eric Stubbs, officier responsable des enquêtes criminelles, à parler de l’analyse de nos efforts opérationnels antérieurs et de certaines des recommandations qui guideront toute action future.
Aujourd’hui, nous sommes dans une situation semblable à celle de l’année dernière. Le 31 décembre 2019, la Cour suprême de la Colombie-Britannique a délivré une injonction demandant à la police de retirer les entraves sur le chemin de service forestier Morice Ouest.
Nous avons encore une fois choisi de suivre une approche mesurée qui a compris plus de cinq semaines de discussions avec les parties concernées.
Cependant, à l’approche de la mise en œuvre de l’injonction, nous avons rassemblé une équipe dans la région.
Nous encourageons tous les manifestants à respecter l’injonction et à quitter la zone, ils ne seront pas arrêtés. Si des arrestations doivent être effectuées, il existe des options pacifiques qui nécessiteront un recours minimal à la force.
Une arrestation pacifique volontaire sans recours à la force et sans menottes.
Ceux qui consentent à être arrêtés, mais ne veulent pas bouger seront emmenés loin de la zone avec très peu de force.
Si les trois scénarios ci-dessus ne se produisent pas, nos membres réagiront aux comportements auxquels ils seront confrontés. Ils ont pour directive d’utiliser le moins de force possible pour arrêter les manifestants en toute sécurité. Je note que nous filmerons, comme l’année dernière, cette manifestation à l’aide de caméras d’intervention, de caméras portables et de dispositifs aériens.
Nous encourageons le maintien du dialogue avec la GRC afin que toutes les personnes qui enfreignent l’injonction puissent être arrêtées en toute sécurité sans qu’il soit nécessaire de recourir à la force.
À la suite des mesures d’application de la loi qui ont été prises l’année dernière, la GRC a été en mesure de négocier une entente entre l’entreprise Coastal Gas Link et les chefs héréditaires de la nation de Wet'suwet'en. Cette entente a été en vigueur pendant près de douze mois.
Je remercie les chefs héréditaires et ladite entreprise d’avoir respecté cette entente au cours de la dernière année.
De plus, notre présence constante dans la région tout au long de l’année 2019 a aidé les deux parties à gérer quelques enjeux qui sont apparus au fil des mois.
L’an dernier, j’ai demandé à ce qu’une analyse après action soit réalisée. Celle-ci comprendrait des recommandations afin d’améliorer nos procédures et des meilleures pratiques à adopter.
L’analyse a donné lieu à trente-deux recommandations traitant de divers aspects de l’opération menée.
Depuis la fin de l’analyse, nous avons communiqué les principaux résultats à certains dirigeants des Premières Nations, aux responsables de l’administration de la nation de Wet'suwet'en et avec la Commission civile d’examen et de traitement des plaintes relatives à la GRC.
Bien que je ne discuterai pas de chaque recommandation, j’aborderai certains points importants qui ont été soulevés par diverses parties.
La question de l’autorité légale de la GRC pour faire appliquer les conditions de l’injonction a été soulevée. L’analyse a fourni ce contexte, et je cite quelques phrases [traduction libre] : « Les ordonnances et les injonctions de la cour suprême de la Colombie-Britannique ne sont pas des invitations ou des suggestions facultatives pour les parties concernées et la police. Elles représentent plutôt des directives obligatoires de la cour; il n’en revient pas à la police de choisir à quelle loi elle doit se soumettre. »
De plus : « […] la police n’a pas la possibilité de refuser la mise en application des ordonnances et des injonctions de la cour et ne peut pas non plus retarder cette action indéfiniment. »
Il incombe à la GRC de se conformer à ces éléments-clés.
L’analyse a permis de conclure ce qui suit :
Notre règle en cas de protestation ou de manifestation est de suivre une démarche mesurée. Des efforts considérables ont été déployés par l’Équipe de liaison divisionnaire (ELD) et par les Services de police autochtones afin d’engager le dialogue avec toutes les parties prenantes dans l’espoir de parvenir à une résolution pacifique.
Je tiens à préciser que nous avons beaucoup appris en analysant les mesures d’application de la loi prises l’année dernière et en discutant avec les intervenants au cours des douze derniers mois.
De nombreux changements ont été apportés lors de la planification de cette année, notamment l’ajout des meilleures pratiques identifiées dans l’analyse. Par exemple, une formation en matière de sensibilisation culturelle a été offerte à toutes les ressources déployées. Celle-ci a été assurée la fin de semaine dernière par un aîné autochtone de la région.
Merci au commissaire adjoint Stubbs.
En somme, je tiens à insister sur les points suivants
L’année dernière, la GRC a déployé des efforts considérables pour faciliter le dialogue entre toutes les parties concernées. Je confirme que les membres de notre Équipe de liaison divisionnaire, des Services de police autochtones et du Groupe de gestion communauté-industrie ainsi que d’autres membres de la haute direction comme le commissaire adjoint Eric Stubbs et moi-même avons tous tendu la main et participé à plusieurs réunions sur l’enjeu au cours des douze derniers mois.
Jusqu’à présent, nous avons exercé le pouvoir discrétionnaire limité accordé par la cour suprême de la Colombie-Britannique sur le moment et la manière de mettre en application l’injonction imposée.
Nous restons ouverts et disposés à engager un dialogue avec les chefs héréditaires et les défenseurs de leur territoire, ainsi qu’avec les responsables de l’entreprise, pour veiller à ce que nos efforts de mise en application tiennent compte de tout nouveau renseignement.
Nous continuons à mettre en œuvre nos plans d’application de la loi dans un avenir rapproché, afin de nous assurer que nous disposons des bonnes personnes et des bonnes ressources en cas de besoin.
Comme l’année dernière, nous devons tenir compte de l’emplacement isolé des barrières et des grands obstacles qui ont été placés sur la route.
Je le répète, au fur et à mesure que l’injonction sera mise en application, nous continuerons à nous concerter dans l’espoir de trouver une voie pacifique vers la mise en œuvre de façon légale et sécuritaire, de l’ordonnance de la cour.
Publié par :Communications – GRC en Colombie Britannique778 290 2929