Hommages rendus lors des funérailles régimentaires du gendarme Rick O’Brien

C.-B.

2023-10-04 11:09 HAP

Commissaire Mike Duheme

La famille du gendarme O'Brien, le ministre Leblanc et les invités d'honneur, les collègues de la GRC et des forces de l'ordre, les anciens combattants et les amis.

Je tiens tout d'abord à exprimer mes plus sincères condoléances. C'est une façon bien trop formelle d'exprimer à quel point ce sentiment est brutal. Une fois de plus, un acte de violence barbare et insensé nous a privés d'une personne qui faisait la différence - qui essayait d'améliorer les choses pour nous tous. Je suis dévasté par cette perte tragique et je suis indigné qu'un autre policier ait été tué dans l'exercice de ses fonctions.

Sachez que l'ensemble de la GRC partage votre peine, tout comme la communauté nationale et internationale des forces de l'ordre et des premiers intervenants. Nous sommes à vos côtés en cette période incroyablement difficile.

Le décès du gendarme Rick O'Brien est une perte énorme pour sa famille et ses proches, pour la grande famille de la GRC en Colombie-Britannique et au niveau national, pour le détachement de Ridge Meadows et pour les communautés qu'il servait.

La semaine dernière, le Mémorial des forces de l'ordre de la Colombie-Britannique a rendu hommage aux membres décédés dans cette province. Juste avant cela, j'étais à la Division Dépôt, notre académie de formation à Regina, pour le Mémorial national de la GRC. Nous avons ajouté les noms de trois autres policiers décédés à notre tableau d'honneur. Lorsque j'ai quitté ce mémorial, j'espérais ne jamais avoir à ajouter un autre nom à ce monument.

Les funérailles régimentaires, comme les commémorations, sont des cérémonies profondément significatives pour tout premier intervenant, et en particulier pour les forces de l'ordre. Elles rassemblent des partenaires clés et nous rappellent combien de personnes sont concernées par le travail que nous accomplissons. Elles nous permettent de rendre hommage à des collègues que nous avons perdus et que nous continuons à pleurer. Mais elles nous rappellent aussi brutalement les risques auxquels les policiers sont confrontés chaque jour, simplement en faisant leur travail, sans savoir ce que leur réserve le prochain appel.

C'est sur nous que les individus et les communautés comptent pour obtenir de l'aide dans les moments les plus sombres.

Le gendarme O'Brien a donné beaucoup de lui-même au cours de ses sept années de service exemplaire au sein de la GRC. Il a reçu la Mention élogieuse du commandant, ainsi qu'une reconnaissance de bravoure de la part de la province de la Colombie-Britannique, pour avoir aidé à interrompre une violente invasion de domicile. Son travail a contribué au sauvetage de quatre adultes et d'un jeune enfant, et à l'arrestation de quatre suspects armés.

La triste réalité est que le paysage criminel est de plus en plus violent, que les exigences imposées aux agents sont plus élevées que jamais et que les dangers sont douloureusement réels. Cela signifie que nos forces de l'ordre sont plus que jamais nécessaires. Je suis à jamais reconnaissant des sacrifices consentis par nos membres, les forces de l'ordre et les premiers intervenants.

Il faut un type particulier de personne pour choisir de travailler dans ce domaine. La police exige un dévouement et des compétences extraordinaires, un professionnalisme exceptionnel et un courage sans faille. Il existe certainement des moyens plus faciles de servir les Canadiens, dont beaucoup comportent moins de risques. Mais je ne vois pas de carrière plus gratifiante que celle-ci.

Comme tous les membres de la GRC, le gendarme O'Brien a choisi cette noble voie de service afin de contribuer positivement à l'amélioration de la sécurité des Canadiens. Rick a eu un impact positif sur la police - il a embrassé sa communauté et a servi de modèle à d'autres. Rick est, et sera toujours, un héros, et nous poursuivrons son important travail.

En tant que commissaire de la GRC, à la tête de cette grande organisation composée de 30 000 personnes, je continuerai à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger la sécurité de tous les employés de la GRC, pendant qu'ils se concentrent sur la protection des autres. Et j'appelle tous les dirigeants communautaires et les responsables à tous les niveaux du gouvernement à faire leur part. Chacun d'entre nous doit soutenir le travail vital en cours pour préserver la paix et la sécurité dans tout le pays. Je compte sur vous tous.

Au nom de la GRC et de toutes les personnes qu'il a servies, protégées ou inspirées au cours de sa carrière, je tiens à exprimer mes remerciements et mon respect les plus sincères au gendarme Rick O'Brien.

Sous-commissaire Dwayne McDonald

Au nom de tous les hommes et de toutes les femmes qui collaborent avec la Gendarmerie royale du Canada en Colombie-Britannique ou qui l’appuient, dont bon nombre sont ici aujourd’hui, nous présentons nos plus sincères condoléances à la famille, aux amis et aux collègues de Rick.

Nous sommes ici pour rendre hommage à notre héros et réconforter la famille de Rick, son détachement, l’organisation, les collectivités, les partenaires et un pays en deuil. Nous sommes ici pour ressentir notre douleur et affronter notre frustration et notre colère. Nous sommes également ici pour commémorer la vie d’un homme et gendarme absolument remarquable, une personne qui a constamment comblé les lacunes et redoublé d’efforts au moment où le besoin se faisait sentir, le gendarme Rick O’Brien.

Le parcours de Rick à la Gendarmerie royale du Canada en Colombie-Britannique a commencé lorsque sa famille a déménagé à Chilliwack lorsqu’il avait 17 ans. Après ses études, il a travaillé comme aide-enseignant pendant huit ans au district scolaire de Chilliwack et également comme travailleur de soutien à la Surrey Association. La passion de Rick, qui était d’aider les autres, a fait de lui un candidat idéal pour la Gendarmerie royale du Canada. Après plusieurs années, Rick a pris une décision importante : changer de carrière et se joindre à la Gendarmerie royale du Canada. Il a constaté un besoin, une lacune qu’il savait qu’il pouvait combler.

Le cadet O’Brien a commencé sa formation à la Division Dépôt le 4 avril 2016 en tant que membre de la Troupe no 1. Même s’il était un cadet plus âgé, il était assez calme et réservé quand il a commencé sa formation et se concentrait beaucoup sur son apprentissage et son perfectionnement. Il faisait partie de la chorale de la Division Dépôt et malgré tous les efforts qu’il a déployés, on m’a dit qu’il n’a pas été en mesure de faire ajouter Led Zeppelin à la liste des chansons. Le cadet O’Brien a mis la main à la pâte, passé beaucoup de temps avec ses formateurs et surmonté toutes les difficultés. Il a fait entendre sa voix et gagné en confiance; il a mérité sa tunique et son badge.

Il avait hâte de retourner en Colombie-Britannique après sa formation et a demandé une affectation dans le Lower Mainland pour être auprès de sa famille. Il espérait également continuer d’entretenir les nombreux liens qu’il avait tissés avant de se joindre à nous. Dans ses propres mots, dans la note que tous les agents de la Gendarmerie royale du Canada doivent écrire à leur première affectation, Rick a rédigé ce qui suit : « Je sais que ma détermination, mon dynamisme, mon entregent et mon désir d’aider les autres seraient un atout pour les services généraux et d’autres spécialités d’emploi. Je suis impatient et heureux de devenir gendarme et je me réjouis de ma première affection au sein de la Division E. »

Dès qu’il est arrivé au Détachement de la GRC Ridge Meadows, il s’est bien intégré. Il a travaillé comme agent de première ligne pendant quelques années avant de se joindre au Groupe de la police communautaire à Maple Ridge et ensuite au domaine de la prévention du crime à Pitt Meadows. Il est par la suite retourné comme agent de première ligne aux services généraux à Maple Ridge il y a quelques années.

Il remédiait aux lacunes rapidement, que ce soit en comblant les fossés entre les collectivités, en établissant des liens avec des collègues et des partenaires ou en tendant la main aux personnes dans le besoin. Il avait beaucoup de facilité à rassembler les personnes et à trouver un terrain d’entente même dans des circonstances très difficiles. Par exemple, il a passé des heures à apporter de l’aide aux sans-abri, il a participé à des activités à l’intention des survivants des pensionnats ou a présenté de nombreux exposés sur le programme d’obtention graduelle du permis ou l’intimidation dans les écoles.

Le gendarme O’Brien adorait les « journées du chandail » où il pouvait porter un chandail rose ou orange, un tricot ou une tunique rouge; il était motivé à le faire.

Pendant la COVID, lorsque nous étions tous tenus de respecter des mesures de distanciation physique et que le monde est devenu isolé, Rick a augmenté son nombre de patrouilles effectuées dans la communauté de Katzie, car il voulait assurer les membres de sa protection. Il s’arrêtait pour saluer tous les enfants qu’il voyait, faisant ainsi naître un sourire sur leur visage. Encore une fois, il a trouvé une façon de combler la lacune. Il a présenté un certain nombre d’exposés en ligne au moyen de Zoom pour veiller à ce que nos jeunes les plus vulnérables soient appuyés.

Le gendarme Rick O’Brien faisait également preuve d’initiative lorsqu’il était confronté à l’adversité. Quand il avait seulement huit mois de service, le gendarme O’Brien a fait preuve d’un leadership posé et de courage lorsque lui et d’autres membres du Détachement de la GRC de Maple Ridge sont intervenus à la suite de multiples appels reçus au 911 relativement à une violation de domicile avec agression en cours commise par des suspects armés. Malgré le grave danger inhérent à la confrontation de multiples suspects armés dans une situation très instable, une petite équipe de membres a rapidement formé un plan et fait son entrée dans la résidence. Le gendarme O’Brien et d’autres ont secouru quatre adultes et un enfant de quatre ans tout en procédant à l’arrestation des suspects armés. Il a comblé la lacune cette journée-là tout comme il l’a fait vendredi dernier lorsqu’il a exécuté un mandat de perquisition à Coquitlam.

Cela veut tout dire lorsque de multiples évaluations annuelles font mention du sens de l’humour de Rick, de son goût pour les comportements espiègles dans l’équipe de veille, mais également de son optimisme réaliste et de sa capacité de faire des jeux de mots qui font encore rire ses superviseurs.

Dire au revoir à un de nos protecteurs les plus nobles ne sera jamais facile. Il a passé une grande partie de sa carrière à corriger les lacunes; comment pouvons-nous maintenant combler le vide laissé par son absence?

Lorsque nous examinons la vie de Rick, une vie phénoménale qu’il a donnée pour servir sa collectivité, nous voyons un dévouement indéfectible envers la communauté. Nous voyons un homme qui a délibérément décidé de changer de carrière afin de faire passer la vie des autres avant la sienne. Nous voyons une personne qui prenait grand soin des autres, en particulier les personnes les plus vulnérables, car c’était au cœur de qui il était.

Gendarme Rick O’Brien, numéro de matricule 62890, vous avez choisi de servir et d’aider les autres et vous l’avez fait avec distinction. Vous avez été un héros qui a constamment comblé les lacunes et redoublé d’efforts au moment où le besoin se faisait sentir. Vous avez changé les choses.

À la famille de Rick, nous vous remercions d’avoir partagé Rick avec nous. Nous partageons votre peine. Votre famille de la Gendarmerie royale du Canada est ici pour vous. Nous savons qu’il n’y a rien que nous pouvons dire ou faire pour soulager la douleur et la tristesse que vous ressentez, mais cela ne nous empêchera jamais d’être à vos côtés au moment et à l’endroit où vous avez besoin de nous. C’est ce qui rend la famille de la Gendarmerie royale du Canada si spéciale : elle est composée de tant de personnes extraordinaires, des personnes comme Rick.

Nous nous tenons prêts, une marée de tuniques rouges, à combler le vide laissé par l’absence de Rick.

Nous sommes tellement chanceux qu’il ait fait partie de nos membres. Il nous a permis de nous améliorer.

Rendons-lui hommage en prônant les valeurs du courage, de la compassion et de l’unité qui ont défini son service.

Il faudra faire preuve de courage pour y parvenir, mais nous pouvons nous inspirer du courage que le gendarme Rick O’Brien montrait, car il en déployait énormément.

Nous ne l’oublierons jamais.

Cynthia Niezen

Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Cindy Niezen, la plus âgée des deux sœurs de Rick. Rick était l’aîné de notre famille; ce qui explique bien des choses. Il avait deux ans de plus que moi, même s’il disait à tout le monde que j’étais plus vieille que lui. La famille m’a demandé de partager avec vous quelques anecdotes sur Rick.

Après mûre réflexion, nous avons décidé de vous présenter ces anecdotes sous l’angle des façons dont Rick aimait nous faire savoir qu’il nous aimait, que j’ai affectueusement baptisées « croyez-le ou non, c’est parce que Rick vous aimait ». Nous voulons vous présenter les plus grandes qualités de Rick. Je ne vous dirai pas que Rick était un saint, parce que je suis presque certaine que le ciel me tomberait sur la tête. En outre, il y a ici une foule de policiers et je suis assez convaincue que vous avez tous une capacité innée à déceler les mensonges.

Bien qu’il s’agisse d’anecdotes mettant en scène Rick, je ferai de mon mieux pour en donner une version « grand public ».

Offrir un cadeau, selon Rick – Rick aimait se lâcher partout et en tout temps. Et oui, j’ose en parler. Je vous jure qu’il pouvait intentionnellement manger épicé, et ingérer des produits laitiers simplement pour dégager plus d’odeur quand il décidait de vous faire un cadeau. Pour ceux qui n’ont pas encore compris, Rick aimait péter. Tant ma sœur Christina que moi étions extrêmement reconnaissantes que Dieu lui ait donné trois beaux enfants à qui il pouvait offrir ses cadeaux : sa fille aînée, Cindy (vous avez bien entendu, elle a été nommée en mon honneur), Chelsie, sa fille cadette et finalement Issac, qui dit actuellement à qui veut bien l’entendre qu’il était le préféré de Rick.

Rick aimait passer du temps avec ses enfants et chaque fois qu’ils montaient à bord de son camion, Rick se faisait un malin plaisir en lâchant un pet et en verrouillant les fenêtres et les portes pour que personne ne puisse s’échapper. Si je demande à tous ceux qui ont connu Rick personnellement et qui ont eu l’honneur de recevoir de mon frère ce cadeau spécial de lever la main, je suis certaine que 90 % des gens ici aujourd’hui auraient la main levée. Les 10 % restant essaieraient simplement d’être polis, ou seraient les personnes qui ont effacé cette expérience traumatisante de leur mémoire.

Les mots d’amour de Rick – je sais, tous ceux qui connaissaient bien Rick seront surpris d’apprendre qu’il aimait le sarcasme. Croyez-le ou non, plus Rick vous taquinait, se moquait de vous ou vous insultait, plus il vous aimait. En tout cas c’est ce que m’a dit mon thérapeute. Notre sœur, Christina, voulait partager avec vous ce souvenir… Nous étions tous allés souper au resto et Christina a voulu demander à Rick s’il avait déjà fumé le cigare. Malheureusement, au lieu du mot « cigare », Christina a dit « skiddar ». Dans notre famille, on se rue sur une telle erreur comme une bande de hyènes sur une proie. Rick en a donc tiré des heures et des heures de plaisir. Il disait des choses comme « l’ami skiddar » ou « passe-moi le skiddar ». Il a même demandé à ses amis sur Facebook s’ils savaient ce qu’était un skiddar. Christina consulte encore un thérapeute pour celle-là.

Le toucher selon Rick – Quand nous étions petits, Rick aimait bien toucher les gens. Il le faisait de façon calculée et stratégique. Il exécutait son plan avec précision, que ce soit des doigts mouillés dans les oreilles, M. Crabs, nous tenir la tête contre son flanc et en frotter le dessus avec ses jointures, frotter sa tête « qui pique » sur nous, et, mon préféré, se coucher sur nous en criant « je suis une couverture humaine ». À bien y penser, je crois que c’est dans ces moments que nous avons apprivoisé l’art de la dissociation.

Rick adorait maman, Pat O’Brien. Il l’avait enroulée autour de son petit doigt et, quand il était jeune et que papa, Rick O’Brien Senior, était fâché contre lui, il courait se réfugier dans les bras de maman et regardait papa avec un sourire satisfait.

Blague à part, Rick aimait nous serrer dans ses bras. Ses câlins réconfortants font partie de nos meilleurs souvenirs, un don hérité de notre mère. Il nous embrassait aussi et n’oubliait jamais de nous dire « je t’aime ».

L’aînée de Rick, Cindy, voulait que vous sachiez qu’à chacune de ses pièces à l’école, Rick était présent. Il la regardait fièrement et était le premier à lui remettre un bouquet de roses et à lui faire un énorme câlin.

Sa cadette, Chelsie, voulait que vous sachiez que son plus beau souvenir de Rick est quand il les a amenés, elle et Bryce, voir une partie des Seahawks. Ils ont eu tellement de plaisir ensemble.

Isaac, le fils de Rick, ou son préféré, a partagé le souvenir le plus touchant. Rick lui a rendu visite dernièrement et lui et Isaac se déplaçaient dans le camion de Rick… c’est-à-dire le véritable enfant préféré de Rick, son camion. Rick sur le point d’éternuer, Isaac sur le point de bâiller. Je suis certaine que la moitié d’entre vous a deviné la suite. Pour les autres, Rick a éternué directement devant les grilles d’aération, créant ainsi un nuage de particules soufflé directement dans la bouche d’Isaac. Merci, Isaac, pour cette anecdote si touchante.

Mes parents étaient si fiers de Rick. En fait, quand Rick a obtenu son diplôme de la Division Dépôt, mes parents lui ont consacré un mur entier – un sanctuaire. Je ne crois pas que les gens savaient qu’il avait deux sœurs. Rick aimait jouer au hockey, mon père lui a montré comment mettre ses patins et patiner. Rick Senior lui a montré comment conduire une auto avec une transmission manuelle et lui a pardonné toutes les fois où il a eu un accident avec la voiture. Et Dieu sait que c’est arrivé souvent. Ma mère l’aimait tellement. Elle lui disait tout le temps à quel point elle était fière de lui. Elle l’embrassait, le serrait dans ses bras et priait pour lui.

Rick aimait rire, et j’espère que vous avez pu rire avec nous pendant cet hommage à l’homme qu’il était.

J’aimerais vous laisser sur ces mots… Si Rick vous aimait, il le faisait de tout son être. Merci, Nicole, d’avoir aimé Rick. Notre famille te sera à jamais reconnaissante de l’avoir aimé, de nous aimer ses enfants et nous, ta famille élargie. Nous savons que Rick repose en paix, probablement le seul à écouter du Led Zeppelin au paradis. Je sais qu’il y a retrouvé maman, qu’il la serre dans ses bras et nous regarde tous avec un sourire satisfait.

Nicole Longacre O'Brien

Rick… Mon amour… Par où dois-je commencer? La veille, nous étions tellement excités. En parlant de ce jour même… le jour où nous allions monter à bord d’un avion et nous envoler pour le paradis pendant 11 jours. 11 jours où nous étions simplement ensemble. Pas de travail… pas de distractions… pas d’enfants… juste nous. Et me voici plutôt… en train de t’envoyer dans un autre genre de paradis… une situation pour laquelle je ne m’étais jamais préparée.

Comment puis-je imaginer la vie sans toi? Quand toute notre vie était planifiée autour du fait d’être ensemble et de regarder les enfants grandir. Vieillir… devenir grands-parents… et avoir hâte de vivre toutes les aventures que nous allions vivre. Quand je trouvais quelque chose à faire, tu agissais toujours tel un soldat. Je sais que tu as souvent levé les yeux au ciel, et que tu pensais « sérieusement… devons-nous vraiment le faire? », mais tu m’as toujours accompagné parce que tu m’aimais et que tu voulais me rendre heureuse. Oh le plaisir que nous avons eu! Nous avons vraiment eu une vie d’aventures dans les 11,5 dernières années.

Ce que je préfère de toi… c’est de t’aimer et c’est la façon dont tu m’aimais en retour. L’amour que nous avons partagé sera la chose que je chérirai le plus. Un amour unique dans une vie. Un amour de conte de fées. Un amour que nous n’avions jamais connu auparavant. J’aime t’aimer et j’aime notre histoire.

Tu es entré dans ma vie quand je m’y attendais le moins. Je me souviens quand je t’ai vu pour la première fois. Tu avais ces beaux yeux gentils et ce beau sourire. Ça ne m’a pas pris beaucoup de temps pour apprendre à quel point tu étais un humain incroyable. Un humain magnifique avec une voix apaisante. Tu es gentil, bienveillant, compatissant, attentionné et prévenant. Tout ce que j’aurais pu espérer d’un partenaire et bien plus encore. Tu m’as écrit des chansons et des poèmes et je me souviens même quand tu m’as envoyé au travail un disque de chansons que tu avais fait. Et puis avec enthousiasme, tu m’as expliqué le choix derrière chaque chanson. Il ne m’a pas fallu longtemps pour tomber amoureuse de toi.

J’ai toujours su que tu étais mon cadeau de l’univers. Exactement ce dont moi et les enfants avions besoin. Non seulement tu m’aimais, mais tu aimais mes enfants comme s’ils étaient les tiens. Et pour cela, nous sommes tous plus riches et meilleurs.

Tu as pris chacun des enfants, Tayler, Brayden et Bryce, sous ton aile et nourri ta propre relation avec eux. Même si ce n’était pas toujours facile, j’ai toujours été reconnaissante que tu n’aies pas abandonné. Nous avons eu de nombreuses conversations sur le fait que tout valait la peine d’être fait. Chaque relation est différente, à sa manière. Tu prenais le temps de construire et de tisser des liens avec chacun.

Avec Tayler, tu étais un père protecteur. Tu t’assurais qu’elle était toujours en sécurité, tu avais des conversations à cœur ouvert sur les garçons, tu la guidais dans ce qu’elle devrait et ne devrait pas tolérer et tu t’assurais que sa voiture était toujours en état de marche. Tu lui as offert tout ton soutien quand elle a décidé de déménager parce que tu savais qu’elle était prête à voler de ses propres ailes.

Brayden, vous vous êtes rapprochés grâce aux sports et à votre capacité commune à « bitcher ». Tu lui as inculqué une douceur qui est similaire à la tienne, prenant soin d’enfants qui méritent une attention supplémentaire. Tu aimais le voir jouer à la crosse et même si tu n’étais toujours un amateur de ce sport… tu es certainement devenu l’un de ses plus grands fans et tu t’es assuré d’assister à autant de matchs que ton horaire le permettait, même en uniforme s’il le fallait. Vous voir engager une conversation, rire et être sarcastique, chacun essayant de surpasser l’autre… c’est un souvenir qui restera à jamais gravé dans mon cœur.

Nous avons eu la chance d’avoir quelques voyages qui n’étaient que toi, Bryce et moi. Bryce a toujours été un enfant de peu de mots, pourtant… il n’arrêtait pas de parler quand tu étais là. J’adorais vous regarder jouer et faire les fous ensemble lors de notre voyage à Disneyland pendant la COVID et notre récent voyage dans les Maritimes l’été dernier. Voir combien de rires et de plaisanteries il y avait entre vous deux… combien vous aimiez vous liguer contre moi quand vous étiez ensemble… Je sais qu’il n’oubliera jamais nos voyages. Je sais que tu as dit cet été à quel point tu étais fier du joueur de crosse que Bryce devenait. Au début, il était un enfant gentil qui n’aimait frapper personne… Je me souviens à quel point tu étais excité quand il a arrêté quelques enfants dans ce dernier match de Semiahmoo.

Au cours de ce processus… J’ai dû passer beaucoup de temps à choisir des photos que je pouvais partager avec tout le monde pour qu’ils puissent voir et apprendre à connaître l’homme incroyable que tu es. Je sais à quel point tu étais frustré quand j’ai sorti mon téléphone pour te demander de prendre un autre autoportrait avec moi. Tu m’embêtais constamment au sujet de mes 20 000 photos sur mon téléphone et des nombreux dossiers que j’ai sur mon ordinateur… Mais maintenant, j’ai des milliers de photos avec toi et je suis tellement reconnaissante d’avoir capturé tant de nos moments spéciaux et amusants.

Pour moi, chaque photo est un cadeau. Je les regarderai souvent et je me souviendrai de notre vie comme d’une vie pleine d’amour, de rires et d’aventures. Une vie que nous avons construite ensemble et dont nous étions fiers. Une vie avec nos six enfants qui aurait pu contenir bien plus de choses.

Je te promets d’être forte. Je continuerai d’être là pour tous nos enfants… en les aimant et en les soutenant comme nous avions prévu de le faire. Je promets de devenir une meilleure cuisinière, alors peut-être qu’un jour… les enfants aimeront ma cuisine presque autant que la tienne. Je promets de continuer à regarder le baseball et à crier à la télévision lorsque les Blue Jays perdront. Je promets de continuer à assister aux matchs de hockey… mais je ne peux pas te promettre d’encourager Detroit. Je promets de m’assurer que les petits-enfants auront le téléphone secret que tu voulais qu’ils aient pour que tu puisses leur parler n’importe quand. Et quand ils vont m’appeler, je leur raconterai des histoires sur toi.

Merci de m’aimer et de me montrer ce que l’amour véritable est censé être. Merci d’aimer nos enfants sans fin. Merci de ta patience… Je sais que tu m’as soutenu pendant des années difficiles. Merci d’être un modèle positif dans la vie de nos enfants et de ceux de nos collectivités. Merci d’avoir fait preuve de force et de vulnérabilité et de montrer à nos enfants que peu importe leur âge, il n’est jamais trop tard pour poursuivre ses rêves.

Je me souviendrai de chaque baiser… je me souviendrai de chaque contact… et je t’aimerai jusqu’à ce que nous nous rencontrions à nouveau. Tu vas me manquer. Et je t’honorerai tous les jours.

Tu es mon amour de toujours et je veillerai toujours sur toi.

Je t’aime tellement
Nic